En pointillé, je relis du Brautigan, j’ai depuis ma jeunesse une certaine attirance pour les Beatniks, Kerouac et Brautigan en tête. Pourtant, je me heurte toujours à une donnée historique : leur machisme et leur homophobie. En ces années 50-60 américaines, même des mecs aussi ouverts qu’eux sont culturellement dans une homophobie aussi banale, aussi courante, que l’anti-sémitisme pouvait l’être dans les décennies précédentes. C’est leur désagréable versant « petite frappe ». Au début du Général sudiste, Brautigan plaisante d’ailleurs sur un « rich queen » comme auparavant l’on aurait moqué les riches juifs, j’imagine. Enfin, malgré tout son Privé à Babylone est toujours aussi extraordinairement brillant. Burroughs je l’ai moins lu… Les Garçons sauvages m’avait sidéré sexuellement, tout jeune, quand même, et lui pour le moins n’était pas homophobe mais clairement pédé !