Jours d’été, un peu paresseux, un peu languides. La maison est dans une pénombre encore fraîche, je n’ouvre plus les volets du bureau, je bosse autant que possible dans le salon — que le velum teinte d’orangé — et sur la terrasse, sous le petit arbre. Je bosse un peu pour les Moutons (commande de papier, signature de devis, corrections, bouclage de London Noir) et j’écris un peu, aussi, sans me presser quoique tout de même ça avance vite. 150 000 signes à cet instant, il ne faudrait pas dépasser les 250 000. Ça ira bien. Je suis moins assidu que l’an passé, envie de tranquillité. Je relis toujours des Maigret, avec un mélange de tendresse et d’admiration. Je viens de glisser une allusion à la Nuit du carrefour dans mon roman et mon perso est très bougon, cette fois, influence du commissaire oblige. L’an dernier j’étais sous perfusion de Modiano, cette fois c’est Simenon, j’aime bien me glisser dans des univers, comme lecteur mais aussi, légèrement, comme écrivain, mouiller un petit peu mon inspiration à quelque chose des autres.