Après la pluie, la prairie exhale une senteur de paille et de terre, à la fois âcre et piquante. Le mouvement du vent et des averses a creusé de petits vortex verts au sein des hautes herbes. Celles-ci, alanguies, se couchent aux abords des haies en longues hachures végétales. Les cerises ne sont toujours pas mûres, et j’ai encore effrayé un chevreuil, qui m’a montré son pompon blanc tout en hennissant sa désapprobation. Filant vers un roncier, il ébroua quelques grognements. Les nuages filent continuellement.