Quelques week-ends à Champignac, quelques semaines la tête dans le guidon, du grand chaud, de grandes pluies, et c’est l’explosion : pourtant taillé à l’hiver, le fuschia occupe tout l’espace que lui laisse un figuier plus profus et dense que jamais, ce dernier débordant de ce « vert grave » que lui trouvait Jaccottet. Sous les mains tendues de cette foule végétale déjà les premières figues avait gonflées, certaines claquant sous les averses, j’en ai cependant sauvé une poignée – précieuses puisque premières de la saison. Le sucre épais, la peau rugueuse. Ah oui c’est l’été, j’ai passé la fête de la musique aux urgences, quelle idée. Ça va déjà mieux, un peu flou, la canne à la main par prudence, le dandy apprécie.