Hier soir, ma chatte est rentrée un peu tard de sa balade nocturne sur les toits. Avant de descendre croquer quelques bouchées, elle passa par mon lit affirmer son retour d’un petit miaulement, mais elle ne répondit pas lorsque je lui demandai de me raconter sa promenade. J’aurai aimé qu’elle me parle du froid des tuiles sous les pattes, du bleu de la nuit, des ombres du jardin, de l’odeur de souris au coin d’une cheminée, de celle de pie au creux d’une gouttière, du froissement des feuilles du troène, de la poussière du mur, du chant du merle et du chemin des fourmis.