#5064

Curieuse expérience que de se trouver le premier dans la nouvelle maison d’amis, de bon matin, en attendant le camion. Pas loin de chez moi, avec toujours le passage des trains comme compagnonnage. Modiano dirait qu’ainsi l’on a toujours l’impression de n’être que de passage. Au plafond du salon, un candélabre à huit branches me guette comme une grande araignée dorée. Le chant des oiseaux du jardin résonne dans la demeure vide.

#5063

Tiens, Modiano évoque les souvenirs « vers cinq heures du matin, à l’heure dangereuse où vous ne pouvez plus vous rendormir ». Ça m’a fait ça ces dernières nuits, mais la chaleur est également coupable, et puis de toute manière je n’aime jamais l’été, cette saison triste. Enfin, entre deux dossiers je m’accroche toujours à mon roman, j’ai même l’impression de bien avancer, au moins ça occupe la tête. Ce soir il flotte dehors une odeur de bougie.

#5061

Mon éco-anxiété monte en flèche en ce début de canicule, en compagnie de la perspective maussade de bientôt dormir plusieurs nuits dans la petite chambre de la cave. Entre deux travaux ovins j’avance malgré tout sur mon obsession du moment, ce roman qui vient de passer le cap des 320 000 signes.