Week-end extrêmement studieux, dans la cave du camarade Pagel, penché sur les cartons et la petite malle d’archives de Roland. Il y en a pour plusieurs années de publication de dossiers, la série entamée chez Yellow Submarine promet d’être longue et riche.
Archives de catégorie : éditeur
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Je cause sur le site ActuSF, du haut de mes vénérables 15 ans… pour une interview où je cite plusieurs fois des collègues éditeurs de cet autre genre qu’est « la blanche »… 🙂
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Lorsque j’écris de brèves descriptions, ce que je nommais fut un temps mes « instants lucides », il s’agit pour moi de saisir par écrit un peu de ce que capterait une photographie. Par définition, l’on se trouve alors en mode contemplatif, et maintenant si je resonge à ces deux jours délicieux que je viens de vivre, ce week-end d’anniversaire à la campagne, je me trouve plutôt en peine de coucher souvenirs et émotions sur le papier. Car en lieu et place de contemplation, ces jours furent ceux d’une volonté claire de vivre chaque seconde, de saisir chaque instant, avec autant d’acuité que possible, conscient comme je me trouvais du caractère marquant, sorte de « moment historique » intime, de mon histoire personnelle. Alors aucune phrase ne s’est tissée, je ne pouvais pas penser à écrire alors que je m’occupais à apprécier, regarder, écouter, saisir — et rire, et déguster, et bavarder. Un discours, un discours, demandèrent les amis plusieurs fois, mais il n’en était pas question pour moi, je voulais simplement savourer l’instant présent, la tendresse, cette « famille logique » comme dirait Armistead Maupin dont je viens de lire avec émotion l’autobiographie, ce groupe réuni presque miraculeusement dans un instant privilégié. Au sein d’une verdure vibrante, sous les feuillages bruissants, avec l’éclat du jour déclinant et celui du feu de camp dans l’obscurité, la fumée et les braises des bûches, une danse esquissée, des chats discrets, les vaches non loin, un hamac refermé comme la cosse d’un petit pois, le tiède abri d’une tente sous un bouleau, un minuscule crapaud dans la nuit comme couvert de diamants, l’émerveillement d’un feu d’artifice, le meilleur tofu du monde, des bouteilles de vino verde, des cartons de bouquins sur l’herbe, les lampions dans l’érable, le chemin de lumière en pots de verre, la complicité, les discussions, les fou-rires, et tout cela qui file si vite. Un grand bonheur. Merci.
#2816
Ooooh ce fut un peu rude, aujourd’hui (plaignez-moi) : passé toute la journée sur des tableaux pour notre nouveau diffuseur — je hais Excel… Et dehors non seulement il faisait 33° mais, en fin de journée, une andouille écoutait du Justin Bieber à fond les ballons… Enfin, le soir venu, un coup de fil de mon fils-à-moi-que-j’ai et une discussion Messenger à bâton rompu avec une amie, et tout va déjà mieux… Les grillons stridulent calmement et j’ai récolté dix-sept figues mûres quand il faisait encore jour…