#2111

J’avoue n’avoir guère envie d’écrire sur cette page, en ce moment — sinon il ne s’agirait que d’exprimer mon dégoût teinté de désespoir face à ce gouvernement corrompu et imbécile, je préfère donc m’en abstenir. Au lieu de quoi, j’ai eu l’idée, en feuilletant un cartonnage ancien trouvé l’autre jour dans un vide-grenier en Bretagne, l’idée m’est venue disais-je, de scanner quelques belles illustrations oubliées (des dessins pour la jeunesse) et de vous les proposer quelques jours durant. Un peu de beauté dans un monde de charognards…

Un petit voyage à commencer par ce Capitaine Fracasse de Théophile Gautier illustré par A. Galland à la Librairie Hachette, fin 1955.

#2110

Je soupçonne le correcteur orthographique de Thunderbird d’avoir été programmé par Timothée Rey, vu la fantaisie de ses suggestions. Ainsi chaque fois que j’écris « plusieurs » avec les lettres mélangées, il me propose uniquement « plumiers »… C’est vrai, c’est un mot tellement courant d’usage, « plumiers », hein?

#2109

What oh! Mon complice Xavier Mauméjean m’a largement précédé en ce travail, ayant déjà accumulé une masse respectable de notes et de passages entièrement rédigés, mais toujours est-il que je suis maintenant plongé en pleines recherches pour Hercule Poirot, une vie, notre prochaine entreprise en commun.

L’approche renouvelée de la Bibliothèque rouge nouvelle mouture permet d’approfondir plus encore nos sujets, et d’effectuer des croisements encore plus élaborés qu’auparavant. Tout cela forme une trame qui me passionne, biographique et historique. Je réfléchis donc à la structure que nous donneront à cette nouvelle bio de Poirot, et notamment à la construction de chapitres plus thématiques — ainsi d’un chapitre sur les Noëls anglais (c’est fou ce que l’on assassine à Noël !), par exemple. Et je lis intensément « autour », en me délectant du nombre d’éléments dont je vais pouvoir faire usage et que je trouve dans Les Vestiges du jour d’Ishiguro, dans les romans d’Evelyn Waugh, dans ceux d’Henry Green (les jeunes gens brillants de Party Going ou la réalité du Blitz dans Caught), dans l’autobiographie d’Agatha Christie, dans les délicieux Lord Peter de Dorothy Sayers… Et bien entendu dans quantité d’essais, tels que le Bright Young People de DJ Taylor, que je lis en ce moment et qui va me permettre de lier Hastings tout comme Lord Peter et l’entourage de Bertie Wooster aux phénomènes sociaux et mondains de la « lost generation » puis des Bright Young Things. Quite fascinating and all that, what.

#2108

Spécial Toussaint: des photos de cimetières. J’aime beaucoup faire du tourisme de cimetière. Alors: la tombe d’une fameuse crapule, à Belleville (Brasillach). Deux vues des murailles vertes de Forcalquier. Bénouville, où doit reposer la première épouse d’Arsène Lupin (Normandie). La tombe du caricaturiste victorien George Cruikshank, à Kensal Green (Londres). Et une lanterne à Josselin (Bretagne). Les photos ne sont assurément pas très bonnes, ceci dit, donc je ne les met qu’en petit.

#2107

Lors de la mort de Raymond Macherot, un communiqué des éditions Dupuis et Lombard (qui de nos jours appartiennent toutes deux aux éditions Dargaud, merveille de la concentration) avait annoncé qu’ils préparaient une intégrale. Enfin, s’étaient dit les fans, qui se désolaient depuis si longtemps que seuls les Clifton soient régulièrement réédités, sans trace de Sibylline ni de Chlorophylle. Et puis plus rien. Alors que la collection Dupuis « Patrimoine » commençait à imposer un haut standard de présentation et que Le Lombard suivait plus discrètement, toujours pas de Macherot…

Hier Sibylline intégrale tome 1 est sorti… chez Casterman. Pourquoi chez Casterman? Mystère. Et hélas cette intégrale n’égale pas le niveau de qualité des « Patrimoine » de chez Dupuis: papier trop blanc et trop brillant (celui qu’utilisent les « Patrimoine » est crème et dégage en sus une délicieuse odeur d’encre), absence de reproduction des couvertures, pas de documents issus de Spirou (et pour cause, ne s’agissant pas du bon éditeur), format un peu plus petit, couverture sans charme, et d’emblée une étrange erreur historique (pourquoi reprendre ici une courte histoire du journal Tintin, visiblement une première mouture de Chlorophylle et non de Sibylline?). Enfin, malgré tout j’ai été acheter cet opus tant attendu, chez un petit libraire spécialisé. Car j’aime, que dis-je: j’adore Macherot, et retrouver enfin tous les Sibylline constitue une joie. On nous annonce 5 tomes, espérons qu’ils sortiront: ce premier fut retardé et repoussé plusieurs fois, déjà, de même que le deuxième. Et espérons qu’il s’agira bien d’une intégrale, car une bonne quantité des histoires de Sibylline n’a jamais été reprise dans les anciens albums Dupuis. En attendant, je me régale. Avec l’intégrale des Picsou-Donald de Don Rosa chez Boom Comics (VO) et de ceux de Carl Barks chez Glénat (VF), je m’estime vraiment gâté en ce moment, niveau bédé animalière — mes univers favoris. Mais, et Chlorophylle, alors?