#113

Lu: The Haunting de Margaret Mahy. Un autre roman pour ados, mais de fantastique celui-ci. Deux nuits d’insomnies: j’ai eu du temps pour lire un peu… Et de préférence des bouquins quand même pas trop fatigants pour ma pôvre cervelle… :-S

J’aime beaucoup Margaret Mahy. J’avais déjà lu d’elle deux autres romans pour ados, Tricksters (je sais qu’il était paru en Gallimard « Page Blanche », en VF) et The Catalogue of the Universe. Et j’avais été abasourdi par leur qualité, leur profondeur, leur beauté. Ayant trouvé chez un bouquiniste à Londres The Haunting, je n’avais donc pas hésité à l’acheter — et bien m’en a pris: encore un chef d’oeuvre de finesse.

Barney est un petit garçon qui se retrouve subitement hanté. Oui, hanté: quelqu’un s’approche sans être là, veut lui parler mais ne s’exprime que par traces étranges, lui donne des visions de paysages qu’il n’a jamais vu — regarde peut-être même par ses yeux! Autrefois, lorsqu’il était tout petit, Barney avait déjà deux fantômes comme copains — Mantiss et Ghost. Mais ceux-là étaient oubliés, de « amis imaginaires » appartenant au passé. Tandis que le petit garçon habillé de bleu semble bien réel, lui, tout fantôme qu’il est.

Et de fait, il s’agirait peut-être de Cole — un grand-oncle, mort noyé tout jeune. Son apparition correspond à la mort d’un autre grand-oncle, Barnaby. Et la famille Scholar semble soudain pleine de vieux secrets, de magie occultée…

Comme dans les deux autres Mahy que j’avais précédemment lu, la famille dont le portrait est ici brossée s’avère formidablement attachante, chaque personnage réaliste & bien campé — la soeur hyper-bavarde qui note tout & veut devenir une romancière de renommée mondiale, est tout à fait marrante. Le fantastique est subtil, grave par moments, léger à d’autres. Quant au style, c’est une merveille, simple mais superbement imagé — tenez, rien que cette première phrase, qu’elle manière splendide d’exprimer des sentiments aussi étranges: « When, suddenly, on an ordinary Wednesday, it seemed to Barney that the world tilted and ran downhill in all directions, he knew he was about to be haunted again. »

Je sais que Margaret Mahy a écrit des tonnes de petits bouquins pour enfants (dont le best-seller L’enlèvement de la bibliothécaire), mais il va falloir que je trouve si elle a fait d’autres « véritables » romans de ce genre…

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