#180

Difficile de parler de ce que je lis en ce moment: il s’agit d’un manuscrit, donc un bouquin pas encore publié… En l’occurence, ledit manuscrit une fois achevé devrait sortir chez le Bélial’, en mai. C’est le nouveau David Calvo & Fabrice Colin, oui, ensemble cette fois, un fix up de trois longues nouvelles (dont deux inédites) — et c’est de la bombe bébé! Littéralement: Atomic Bomb devrait en être le titre. Je fais l’editor sur ce bouquin. Avec un immense plaisir. Aider à naître un tel livre est un job à la fois plaisant & amusant. Car c’est vraiment, vraiment, barjo, décalé, étrange, complètement différent de ce qu’on lit habituellement en science-fiction… En fait, il s’agit plus d’un bouquin beatnik que de SF. Étrange idée, de faire de la littérature beat de nos jours? Vous n’avez encore rien vu… Je me demande comment cet ovni sera reçu…

Bon, sinon j’ai un peu de mal à avancer sur mes diverses lectures, toujours & encore trop de boulot à la librairie, ça me bouffe la vie, trop de fatigue le soir… J’ai commencé, comme si je n’en lisais pas assez en même temps, In Search of London de H.V. Morton, un journal de voyage datant de 1951, formidable évocation de ma ville/obsession au sortir de la guerre et du Blitz.

Mes soirées ces temps derniers sont surtout occupées à écouter de la musique, & à regarder des séries télé. Nous avons provisoirement mis de côté les Avengers, Enterprise & Voyager, pour nous concentrer avec délectation sur la 6e saison de Buffy — un épisode par soir, nous sommes raisonnables! Et lorsqu’Olivier n’est pas là, j’avance sur mes téléfilms de Sherlock Holmes — The Sign of Four avec Ian Richardson l’autre soir, très sympa quoique Holmes & Watson y sourient un peu trop (!).

Et puis dans le même genre d’activités futiles, Olivier organisait mercredi soir une soirée « quizz séries télé » dans un pub lointain — excellente ambiance, et mon équipe est arrivée en deuxième place, nananèreuh. 😉

Le chemin pour rentrer, au petit matin, fut également un moment fort agréable. La marche depuis Vaise fut longue, mais que les quais de Saône sont beaux! Bien éclairés/mis en valeur (comme tout Lyon la nuit anyway), richesses & mystères de ces contreforts, de ces méandres, des escaliers grimpent vers la Croix-Rousse, des passerelles enjambent l’eau luisante, une enfilades de fenêtres brillent d’un blanc cru au sein des collines, les Subsistances (centre de création artistique, anciennement des bâtiments de l’Armée) dévoilent leur splendeur rénovée & multi-subventionnée (ah, l’attrait de l’Art officiel!), le ciel pas vraiment sombre étale des ecchymoses bleues & des déchirures rougeoyantes, lune invisible, les facades hautaines veillent sous la lumière orangée des lampadaires — une balade revigorante & esthétique, plaisir des yeux.

Il faisait doux, comme un début de printemps: les oiseaux chantaient à tue tête.

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