#420

Par moment, j’aimerais presque pouvoir prétendre que la voie de l’esthétisme est difficile — mais ce serait un mensonge, car en fait je ne connais pas d’autre voie & si depuis quelques mois, ou un an, ou deux ans, je ne sais plus (jamais les choses ne sont aussi nettes dans la réalité qu’elles peuvent l’être dans la théorie), si donc depuis un certain temps je fais tout mon possible pour mettre en accord ma propre existence avec ma tentation du Beau, eh bien… Je ne fais ainsi que suivre ma pente naturelle, une irrésistible inclinaison.

Et partager une telle manière de voir & de vivre avec un compagnon n’est pas le moindre des luxes. Même si ce couple que nous formons est décidemment bien étrange — ou devrais-je écrire « parce que »? Le djeun & le quadra, l’hétéro & l’homo, le mélomane & l’écrivain — tant de différences dont je ne sais pas, plus, comment elles s’imbriquent, s’enrichissent, se répondent, se contredisent…

Ma vie me semble souvent être devenue comme l’une de ces « comédies romantiques » de la télé, ces séries pour jeunes entre art, amitié, difficile poussée vers l’âge adulte, rires & larmes, et casting généreux… Quoique: messieurs les scénaristes, il serait de bon ton de nous écrire à nouveau quelques épisodes légers. La bande-son est excellente, l’image est belle, mais les héros un peu fatigués. Apaisement?

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