Un plaisir délicieux: j’ai regardé « Speedy Death », le premier téléfilm d’une série policière britannique (inédite en France, comme bien souvent): The Mrs. Bradley Mysteries.
Lisant il y a quelques mois un numéro de la revue Génération Séries, et y ayant trouvé un article qui pour une fois était rédigé par quelqu’un sachant écrire, monsieur Schleret, grand connaisseur de polar, je n’avais pas manqué de repérer qu’il citait une série actuelle dont le rôle principal se trouve tenu par rien moins que… Diana Rigg! Aussitôt, j’avais été mener une recherche sur amazon.co.uk — infructueuse. En désespoir de cause, j’avais également été consulter amazon, et bingo: PBS, la chaîne publique américaine, a bien publié deux DVD reprenant l’intégrale de cette (courte) série.
Deux mois plus tard, les deux DVD sont enfin arrivés. On ne dit pas assez, d’ailleurs, quel combat acharné mènent contre les méfaits de la mondialisation les services postaux du monde entier! C’est certain: la mondialisation ne passera pas par l’acheminement transatlantique du courrier…
Il y a quelques années, j’avais adoré un film de Robert Altman, Gosford Park. Terriblement anglais. Eh bien, j’en ai retrouvé tous les ingrédients, et tout le plaisir, dans les 90 minutes du premier épisode de Mrs Bradley. Jusqu’à l’inspecteur qui n’est pas sans faire penser un peu à la performance de Stephen Fry chez Altman. Le chauffeur de Mrs Bradley (Neil Dudgeon) est un délice de flegme anglais. L’intrigue est savoureusement tortueuse — avec une splendide surprise d’entrée (figurez-vous que le premier mort est en fait… Ah mais non, je ne vais pas vous dire!). Les décors et l’image somptueusement travaillés (là, on pense plutôt à des productions Marchant-Ivory).
Quant à Diana Rigg… Toujours divine, bien entendu. Drôle, piquante, cynique, mais aussi tendre & touchante. Car il n’y a pas que du rire dans ce film, mais également des moments poignants & une fin douce-amère, le tout agitant l’air de ne pas y toucher des questions sur la condition féminine (la série se déroule dans les années 1920).
Enfin, bonus adorables, on a droit à la présentation de l’émission par Diana Rigg, ainsi qu’au générique du show — rien moins qu’une animation par Edward Gorey!
Vous l’aurez compris: je suis sous le charme.