« La racine éphémère des nouveaux tenseurs ». Pas un titre facile. Pas une nouvelle facile. Mais bon sang! Superbe, vraiment superbe. De quoi je parle? D’une nouvelle de l’ami Daylon, qu’il a proposé en téléchargement sur son blogue. Stylistiquement exigeante, thématiquement totalement cyber, c’est tout le contraire d’un texte grand public et de lecture aisée, mas j’estime que l’expérience vaut le détour.
En parlant de Daylon, voici la couverture du « Maigret » enfin terminée. C’est chaque fois un défi « icônique ». À chaque perso de la « Bibliothèque rouge » il faut trouver la bonne acroche esthétique: Holmes = Arts & Crafts, Lupin et Fantômas = Art nouveau, Poirot = Art déco, Bond = Fifties, Maigret = Paris sépia…
Et en parlant de Maigret, j’ai vu l’autre soir un épisode de la série actuelle: j’ai été atterré par la médiocrité complète du jeu des acteurs (attitudes molles et voix fausses), la platitude terrible des cadrages (par moments la caméra bouge vaguement de droite à gauche, le réalisateur ne sait visiblement pas quoi faire), et le n’importe quoi criant de la « documentation »: des objets et véhicules des années 1930 qui voisinent avec d’autres des années 1950 ou 60, des rapports sociaux qui semblent actuels, on comprend au détour d’une réplique que la majorité est à 18 ans… C’est pitoyable. Quel gâchis! La photo est belle, c’est la seule chose que l’on puisse dire. Pour le reste, c’est l’habituelle et absolue indigence intellectuelle de la télévision française contemporaine. Triste.
