Hier soir, conférence d’Hercule Poirot. Ou presque. Tout y était: monsieur Poirot lui-même, bien entendu, réunissant dans la bibliothèque plein de gens pour leur exposer… ah non, pas un crime, mais la vie quotidienne d’un collègue catholique au XIXe siècle. Je m’explique: le conférencier d’hier soir est la personne qui a gentiment posée comme modèle pour la couverture des Nombreuses vies d’hercule Poirot. Sujet pointu comme d’habitude, mais en définitive très intéressant: une aperçue aussi amusante qu’étonnante du quotidien de l’Institution des Chartreux au XIXe, avec lecture d’extraits des articles du fondateur, François Yvrier, sur l’éducation, mais aussi d’une missive pleine de colère du cardinal de l’époque contre les pièces de théâtre, de délibérations sur les « amitiés particulières », de considérations sur la piscine de l’établissement ou sur les cours d’équitation, promptement interdits suite à une fâcheuse cavalcade. Bien qu’ayant été éduqué dans l’enseignement laïque (et farouchement athée), je suis assez fasciné par l’ambiance et l’histoire des Chartreux, situés pour moi quelque part entre une sorte de petit Oxford juché tout en haut des pentes de la Croix-Rousse et des atmosphères à la « Disparus de Saint-Agil ».