#1263

Laurent Herrou rêve de moutons électriques, sur Slumblog:
« Au-dessus des buildings des vols d’étourneaux dessinaient des figures dans le ciel, c’était, je le savais, la raison pour laquelle je ne publierai pas aux moutons électriques, andré-françois ne signait que des livres avec un vol d’étourneaux au crépuscule sur la couverture. »

Je viens de faire un petit tour des nouvelles librairies indé de Lyon (il en pousse tous les mois, c’est dingue). Outre qu’elles sont toutes plus vides les unes que les autres, avec des rayonnages qui ressemblent à la recette pour étaler le plus finement possible très peu de beurre sur des tartines trop grandes, un des libraires m’a dit que les livres que je lui montrais étaient laids (« Nid de coucou » et le « Hercule Poirot »). Ben ça. J’suis vexé comme un pou.

Ça fait partie de la bo-bo attitude, ces nouvelles librairies branchouilles. Et ça gagne, ça gagne, la bo-bo attitude. Les rues du 6e arrondissement sont pleines de « p’tits restos » où l’on ne mange que sur des assiettes carrées ou dans des bols en inox, assis sur des chaises design. Légumes sautés au wok ou poisson à la vapeur. Les pentes de la Croix-Rousse, même chose. Découvert aussi une nouvelle librairie pour enfants, un nouveau bouquiniste (vieux polars à prix exorbitants) et une boutique Artoyz. Que des rayonnages peu garnis, mais avec élégance. Ah, pardon: on ne dit pas « vide », on dit « minimaliste ». Ça change tout, bien sûr.

4 réflexions sur « #1263 »

  1. Des boutiques remplies de vide… A Paris, on n’a pas trop ça, je crois… C’est peut-être bon signe, que les loyers et baux commerciaux ne sont pas encore hors de prix à Lyon. Soyons positifs.

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