J’en ai parlé plusieurs fois ici, j’ai publié récemment un volume de la Bibliothèque rouge consacré au personnage new-yorkais de Nero Wolfe. Ce volume m’a rapporté, entre autres joies, deux jolies lettres: l’une de la maman de Xavier Mauméjean, très fan du détective, et l’autre de frau Ursula Förg, vieille amie allemande de mon père, et elle aussi grande fan de Wolfe bien entendu. Le genre de petites attentions qui font chaud au coeur.

J’aime beaucoup ce qu’écrit R. J. Keefe sur Obama. Notamment sur les dégâts des idéologues, mais aussi sur l’air un peu renfrogné (« scold ») du prochain président américain.

Hier, tandis que les médias français orchestraient le concert des louanges, acclamations joyeuses et autres célébrations d’un Amérique « ouverte » de nouveau, une petite information passait inaperçue: l’État de Californie a abrogée la loi qui y rendait légaux les mariages homosexuels.

Juste lu un petit comic book prêté par mon ami Rafu et que l’on dirait créé spécialement for the like of myself and Mister Mauméjean. Jugez plutôt: Aetheric Mechanics de Warren Ellis suit une enquête de Sax Raker, détective consultant à Lodnres en 1907. Il vit au 7b Dilke Street en compagnie du docteur Watcham, son chroniqueur. Seulement, l’Europe est ravagée par la guerre provoquée par la Ruritanie, et les Anglais sont sur le point de perdre le conflit devant les robots géants et les aéroplanes de l’agresseur… Le tout dans un monde emplit par une technologie nouvelle, entre rotors en cavorite et fluides éthériques, sans parler du televisor qui est une sorte de téléphone sous forme de téléviseur. Oh, et puis on cite aussi en passant Spring Heeled Jack. Bref: Ellis s’est emparé de tout un matériau fictif… et rien de tout cela n’est gratuit, la conclusion de l’ouvrage le prouve ô combien. C’est remarquable, en dépit d’un dessin platement classique et finalement peu fait pour demeurer sans couleur.

Ouf. Obama est élu. Et le cauchemar absolu de voir la Palin au pouvoir est donc écarté. Mon fou d’oncle a tout suivi en direct et le raconte chouettement, je trouve.