Comme de bien entendu, le volcan islandais en avait retardé l’expédition depuis l’Angleterre… mais j’ai reçu hier le premier tirage de mon recueil auto-édité Bodichiev. Très curieuse impression, de s’auto-éditer, je dois dire. Un mélange d’amusement et de fierté, mais aussi de dérisoire — il s’agit juste de faire en sorte que ces dix nouvelles d’uchronie policière existent un peu, un tout petit peu.Voilà, c’est fait. À vot’ bon coeur.
Archives mensuelles : avril 2010
#1866
Sujets d’irritation…
Toujours la pénurie de papier en Europe, va falloir sans doute qu’on trouve un troisième imprimeur pour autant de bouquins, c’est l’horreur, le compte-goutte infernal. Et la presse (!!) et autres médias de ne pas du tout parler de cette crise, tant de silence est assourdissant. Mais on ne va pas commencer à critiquer le système capitaliste qui permet aux Chinois de profiter du monopole sur le papier en Europe (eh oui) pour ruiner l’économie du livre indépendant, non, faut pas déc.
Un organisateur de festival qui voulait me faire payer mon billet d’avance. Ben tiens, j’ai que ça à faire, d’être trésorier pour bibliothécaires. Je trouve ça franchement inacceptable, l’attitude qui voudrait que les auteurs avancent des frais… Elles ont bien leur salaire chaque mois, les bibliothécaires, non? Hé bé, pas les écrivains, dites-donc, c’est fou hein? Et quand on connaît en plus les délais de paiement des bibliothèques… (bon OK, Sèvres rembourse vite, eux, au moins)
Une libraire qui m’a invité à un salon, m’a fait apporter des bouquins des Moutons (bonjour le professionnalisme, même pas de compte chez Belles Lettres et ça se prétend libraire), et… n’a toujours pas réglé la facture que je lui ai donné tout de suite. Elle m’avait dit avoir eu des « problèmes » avec Belles Lettres: j’imagine que le problème en question c’était qu’elle ne payait pas en temps et heure, visiblement. L’expérience de l’auto-distribution du premier Nicolas Le Breton m’a montré à quel point ces petits libraires « indépendants » pouvaient être peu scrupuleux, on a encore plein d’impayés après deux ans…
Le plus beau: le CNL (Centre National du Livre) vient de refuser aux Moutons le dossier d’une réédition/refonte complète du Panorama illustré de la fantasy & du merveilleux (subvention pour réalisation d’encyclopédie). On doit pas être assez biens pour eux, j’imagine? Le merveilleux c’est pas assez haute culture, j’imagine? Tandis que financer Tristram pour une « traduction » absolument ignoble d’un bouquin sur l’éternellement branchouille Hunter S. Thompson (c’est juste transcrit en français, mot à mot, tout le texte original se lit directement à travers chaque phrase), sous préface de l’éternellement médiatique Manoeuvre, tout va bien, normal. Prime au racolage commercial et punition pour la création intellectuelle originale.
Oué, je suis un peu grrr, ce matin.
#1865
Retour vers Lyon. Fin provisoire du marathon Holmes. Je ne réalisais pas l’ampleur réelle de la tache, lorsque j’ai décide de cette refonte totale – nous ajoutons tant et tant de choses que c’est vraiment une Bible holmesienne que nous faisons naitre, un boulot enaurme, comme disait Flaubert.
Pour me reposer de tout ça, vu samedi soir le clan Debaque – je ne me rendais pas compte que je ne les avais plus vu depuis 9 ans… Il y a avait aussi mon vieil ami Crazy Bird. Et puis hier, visite du Familistere Godin, dans l’Aisne. Des années que je rêvais de voir cette utopie réalisée, c’est fascinant, passionnant, et très beau, une page géniale d’histoire sociale. J’adorerai publier un volume sur les utopies, et je rêve toujours d’écrire un bouquin sur les utopies réellement bâties, mon article du YS ne m’ayant pas suffit. Bon, en tout cas j’ai pris plein de photos de ce formidable phalanstère de brique rouge.
#1864
Après sept jours enferme dans le nid d’aigle maumejeanesque alors que le soleil brille au dehors, toujours pas de cabin fever, juste une saine ferveur holmesienne. L’ouvrage pèse déjà dans les 400 000 signes.
#1863
J’en suis ce matin au Chien des Baskerville. Ces « Nouvelles vies de Sherlock Holmes » s’annoncent vraiment trrres copieuses. Impossible de finir cette semaine: je vais devoir revenir a Valenciennes au plus tôt, pour une autre semaine marathonienne et holmesienne. Tant mieux! Nous nous régalons et tout ceci est formidablement enthousiasmant.