#1804

Lire des romans de littérature contemporaine situés dans les années 1970 s’avère une expérience un rien déstabilisante. Car la société présentée n’est guère différente de la nôtre, presque tout semble identique — et puis, de temps à autre, un détail rappelle que, oups, ce sont les Seventies! Par exemple, un des protagonistes de Capital (Maureen Duffy, 1975) s’étant fait agresser dans une gare de banlieue, doit retirer du liquide car il n’a plus d’argent. Pour cela… il doit se rendre en bus jusqu’à sa banque, et retirer de l’argent au guichet. Pas de distributeurs muraux, bien sûr. Ah, et la mode! « Everywhere I look there’s the same imitation of ‘thirties, ‘forties, ‘fifties fashions that were hideous in their day and have gained nothing by regurgitation with a touch of green and mauve camp. » Comme quoi, la mode du revival ne date pas d’hier — ou plutôt si, justement, elle date déjà d’hier. Rire à la description que le perso, un auguste prof d’université, fait de sa propre vêture: « the last of the dandies in ruffles and velvet »! Un de ses collègues s’occupent de cybernétique — décalage constant entre un design contemporain et une salle d’ordinateurs telle que e me l’imagine spontanément, et de ce qu’ils sont réellement dans ce roman, à cette époque. J’ai eu la même impression de décalage un peu troublant en lisant un « Bryant & May » également situé dans les Seventies. Avec le problème supplémentaire d’avoir quelques difficultés à imaginer les deux détectives moins âgés que d’habitude.

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