#1894

Lectures? Eh bien, rien de bien passionnant ces derniers temps, j’en ai peur. Car j’ai d’abord lu The Bookman de Lavie Tidhar, curieux roman qui semble né d’une nouvelle de Neil Gaiman (celle avec Sherlock holmes et une monarchie de lézards lovecraftiens). L’auteur israélien de The Bookman s’est inspiré du cadre bizarre de Gaiman et l’a étendu, a construit sur cette base un XIXe siècle alternatif entièrement assemblé de fictions de l’époque. Et y a ajouté des motifs steampunks, le tout pour un roman d’aventure fort plaisant, bien fichu, mais à la fois trop « gentil » (l’historie d’amour centrale) et trop incomplet (des suites sont, bien entendu, prévues). Du bon pulp post-moderne, en somme, mais une lecture un peu trop légère pour nourrir l’intellect de manière pleinement satisfaisante.

Même avis sur Julian Comstock, le dernier Robert Charles Wilson, d’ailleurs. Sortant du schéma simako-leiberien qui lui est habituel, l’auteur canadien a souhaité livrer une sorte de roman populaire victorien du futur — et c’est exactement cela: amusant et désuet, et légèrement ennuyeux, tout comme le modèle visé. Curieusement, je m’attendais à lire un roman rétro-futuriste, mais c’est en fait un roman « futuro-passéiste » que nous a livré Wilson, si j’ose dire. Un exercice de fiction rétro, un post-apo qui ressemble ouvertement plus au passé (retour à une Amérique puritaine des pionniers) qu’au futur. En définitive, l’exercice m’a semblé plutôt vain, et j’hésite même à terminer ma lecture, tant j’ai le sentiment d’avoir bien assez tiré de ce livre. C’est-à-dire, trop peu à mon goût en bien trop de pages.

Une réflexion sur « #1894 »

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