Revu Les Vacances de Monsieur Hulot. Période doublement propice, forcément: l’été, bien sûr, mais aussi mes travaux de mise en page actuels sur Les Nombreuses vies de Nestor Burma, dans l’incroyable silence de la ville en août — les années 1950, bien sûr. Chaque fois que je travaille sur un BR, je redécouvre ce charme de la collection: peindre le portrait d’une époque, des ambiances, des décors d’un temps. L’envie m’est donc venue de revoir Hulot — m’avait échappé sa ressortie restaurée, enfin. Longtemps que je ne l’avais vu, j’avais oublié certains passages. Magie des retrouvailles, alors: pour moi, Les Vacances de Monsieur Hulot ont définitivement un goût d’enfance. Parce que j’ai vu et revu ce film étant môme, puisque la télévision rediffusait l’un ou l’autre des Tati chaque été. Et puis dans mon imaginaire, la plage de St Marc sur Mer c’est également celle de St Brévin, en face, juste de l’autre côté de l’estuaire. Toujours ai-je eu l’impression qu’à regarder Hulot sur le sable, je voyais en quelque sorte les vacances de mon père, de sa famille. Monsieur Hulot, Gaston Lagaffe: des figures intimement liées à une certaine image que je me fis de ma famille, une couleur de ma jeunesse.