Oh, j’aime lorsque le ciel est tout rose ainsi, comme si l’on avait appliqué un filtre photoshop sur la grisaille des nuages… Ou bien suis-je trop influencé par mon travail récent? Je viens de terminer la mise en page de Géographie de Sherlock Holmes, un grand bouquin tout en couleur, 128 pages, même format que le Miyazaki que les Moutons électriques viennent de sortir, mais en relié toilé sous jaquette, la classe.
Première fois que je m’occupais d’un ouvrage quadri, avec 2/3 d’images. Fort heureusement la base graphique établie par Sébastien Hayez était excellente: à la fois belle et très bien conçue, très pratique. Mais la première semaine j’ai vraiment avancé très très lentement, ç’en était étonnant, je peinais à faire entre huit et dix pages par jour… Et puis le mouvement est venu, j’ai commencé à savoir faire — enfin, je crois: l’animal est maintenant entre les mains expertes de Seb Hayez, et sera ensuite soumis à l’approbation générale… En tout cas, ce fut un boulot fascinant et excitant, à la fois un vrai travail d’esthétique et une plongée dans cette fiction que j’aime tant, par le biais d’une ville, Londres, dont plein de lieux font jouer chez moi des souvenirs.
Les textes de cet ouvrage sont par Xavier Mauméjean et moi-même (les complices habituels, quoi), l’objet de nos choix étant une exploration alphabétique des lieux du grand détective. Comme une psycho-géographie de Sherlock Holmes. C’est pour sortir en janvier. Et la couv de Seb Hayez, toujours lui, reçue ce matin, m’épate complètement — dès qu’elle sera tout à fait terminée je vous montrerai ça. Les photos sont de plusieurs sources: il y a tout d’abord une quantité phénoménale de clichés d’époque fournis par mes amis nordiques Christine et Fabrice (que je ne remercierai jamais assez!); il y a des photos provenant d’ouvrages en ma possession (maintenant un peu fatigués, après les passages de scanner), datant de 1906, 1913, 1930 et 1950; il y en a quelques autres qu’Isabelle et moi-même prîmes spécialement lors de notre dernier séjour à Londres; et puis, outre des gravures et autres documents, il y a des objets issus de la collection du professeur Xavier, précieux et étonnants.
Et la grosse question pour l'amateur de texte holmésien que je suis : si on a déjà votre Nombreuses vies de Sherlock Holmes (ma première lecture made in Moutons qui plus est), y'a t'il un intérêt à acquérir ce nouvel opus consacré au détective du 221B Baker Street ?
A une époque j'avais cru comprendre qu'il s'agissait d'une V2, mais à la lecture de votre billet, j'ai l'impression que c'est bien plus dense que ça 🙂
Dans le même univers, je viens de terminer le génial recueil de René de Réouven, sans doute un des meilleur recueil de pastiches de Doyle que j'ai pu lire à ce jour. Mais je pense que je ne vous apprend pas son existence 🙂
précisions, donc: « Géographie de Sherlock Holmes » n'a aucun rapport avec les « Nombreuses vies ». c'est un beau livre de photos etc. et les textes en sont inédits, bien sûr. quant à « Sherlock Holmes une vie » il s'agit franchement bien plus qu'une refonte: à l'origine nous pensions effectivement juste faire une V2 mais en définitive et emportés par notre enthousiasme lors de la rédaction (!), nous avons gaillardement fait passer l'ouvrage de 200 000 signes à 600 000… autant dire qu'il est franchement neuf!! et l'icono est carrément renouvelée elle aussi.
Aïe aïe aïe… 2 bouquins de plus sur ma liste d'achat.
« Date de parution non planifiée » sur le site des Moutons, ça signifie qu'on peut les espérer pour Noël ?
Merci.
Erispoe
niet: c'est pour janvier. les étrennes, quoi! 🙂
Vu comme ça, et même si du coup ça va sortir de mes plates-bandes vampiriques, je met d'office sur ma PAL.
En même emps, quand je fais des pauses sans canines, c'est souvent pour lire du Conan Doyle, du pastiche de Conan Doyle ou du polar victorien, alors bon 🙂