D’après cet article, la Poste viendrait d’être condamnée à payer une amende d’un million d’euros par l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep), parce que depuis 2007 (il était temps de se réveiller!) il n’y a plus de service de petits colis ordinaires.
Mais elle me fait bien ricaner, l’Arcep, pourquoi n’ont-ils pas réagi plus tôt, alors que depuis quatre ans les clients de la Poste sont arnaqués par les « colissimo », service ni garanti ni remboursé et hors de prix? Et encore, quand au guichet on ne convainc pas les clients de débourser pour un recommandé (que le postier n’apporte pas à domicile, préférant la pratique de la prétendue « absence » du destinataire) ou pour un chronopost (deux fois des documents bien entendu d’une extrême urgence pour les Moutons n’ont pas été livrés — et le service non remboursé, malgré mes réclamations).
Et quid de l’obligation de service universel sur les lettres, qui doivent arriver le lendemain — ce qui n’advient guère? Et qui va payer ladite amende, finalement, et cela convaincra-t-il la Poste de rétablir un service de petits colis ordinaires? La Poste est coincée entre la logique de privatisation des gouvernements libéraux, la sale mentalité défaitiste et démotivée de ses employés, et la prétendue obligation de service universelle, qu’elle méprise. Tirée à hue et à dia, elle dysfonctionne en permanence et cette situation a structurellement mis en place des mécanismes néfastes: avis de passage anti-datés, destinataires prétendument introuvables (des courriers en réalité non distribués et retournés à l’expéditeur), destinataires prétendument « absents » (l’autre jour j’ai eu des livraisons d’Exapaq, de DHL et d’UPS… et un avis de passage pour « absence » de la Poste), colissimos qui fut un temps étaient soit-disant garantis en 48h et qui n’arrivaient que rarement dans les temps (maintenant ils ne sont plus du tout garantis, mais toujours aussi coûteux), suivis erratiques (site en ligne non renseigné ou erroné, zappage avant livraison réelle, etc.). Tout un appareil de trucages quotidiens, et ne parlons même pas des colis volés ou abîmés, ou des guichetiers malotrus et incompétents.
En tant qu’éditeur vendant un peu par correspondance, les Moutons électriques sont en but constamment à toutes ces vilainies, et doivent notamment se battre pour obtenir d’envoyer les livres en France au tarif « lettre » (puisque les lettres sont censées être uniquement des documents et que les livres sont bien des documents), et à l’étranger au tarif « livres & brochures » (dont la Poste se garde bien d’informer ses clients, et même ses guichetiers, vu comme il est avantageux).
Traiter avec la Poste, c’est Brazil tous les jours.