#2021

À l’origine, me souviens-je, j’avais plus ou moins créé ce blogue afin d’y prendre note de mes lectures. Les éléments de ce blogue ont vite évolué, mais lectures il y a, toujours, assurément, et en tenir un peu le carnet de route m’aide souvent à fixer des choses. En ce moment, par exemple, je ne lis pas de romans. Plusieurs me font pourtant de l’oeil, genre le pavé neuf de RC Wagner reçu hier matin, ou le nouveau David Lodge (sur HG Wells!), par exemple, sans parler de l’avant-dernier Mauméjean ou du troisième Kate Griffin (ouch, la couv de la VF ne donne vraiment pas envie de lire ça, et pourtant c’est excellent)… Anyway. Je sors d’une petite période de quasi burn out, je me suis réorganisé, des trucs se sont débloqués, et je respire à nouveau. Mais j’éprouve encore le besoin d’aérer aussi mes lectures, so to speak, et donc de m’enfricher ailleurs que dans le roman. Genre, lu pas mal de revues. Je prévois d’ailleurs de changer dans le prochain Fiction ma rubrique graphique en une chronique sur des livres-revues dont je me sens proche. Donc, lu Bananas, Le Tigre, Rue 89, Geek Mag, MCD, et là je viens de mettre le nez dans le renaissant L’Indispensable (qui sortira mi-septembre, en fait)… Sinon, toujours la boulimie de comic books: j’ai poursuivi les Nexus, achevé de relire tous les Fables, découvert avec un plaisir immense les Omega écrits par Jonathan Lethem, relu un peu de Concrete ainsi que les Rocketeer, et là je suis dans les Baker Street de Guy Davis & Gary Reed, soit donc la reliure Honour Among Punks — conseillée par mon gentil camarade Calvo.

Très curieuse, cette première bédé de Guy Davis: dans un Londres uchronique, Sherlock Holmes est… une lesbienne punk! Bon, je n’ai clairement aucune sympathie pour le mouvement punk, je crois bien que de toutes les modes s’étant succédées depuis les sixties c’est celle qui m’inspire un très net rejet — leur culte du laid, de la violence, cette pseudo rébellion à deux balles qui a si bien servi le consumérisme… Enfin bref. N’empêche que cette bédé est bien déjantée et amusante, et que le dessin de Davis y trouve rapidement ses marques.

Well, sinon je tente le pari de revoir tout Babylon 5 — décors en bois et acteurs jouant de même, c’est vraiment une série étrange, en fait c’est ni plus ni moins que du théâtre filmé. Mais du théâtre de space opera, ce qui ne manque pas de sel! Captivant, machiavélique, Babylon 5 en dépit de ses multiples défauts demeure vraiment un objet télévisuel très singulier. Et puis le professeur Mauméjean m’a conseillé le visionnage des Department S, très vieille série ITC — et il avait raison: c’est absolument délicieux, tout est excellent, mortellement kitsch, j’étais passé à côté de cela.

3 réflexions sur « #2021 »

  1. Ah concrete, je ne connais que les deux premier tome parus chez Semic, et j'avais bien accroché, autant au niveau du dessin que du scénario. Va falloir que je me penche sur ce qui est dispo en Big Book et TPB VO pour cette série, histoire de creuser davantage

  2. Sur la Wiki, ils lisent en effet un sacré paquet de trucs associés à la série.

    Les deux opus Semic VF me semble correspondre à l'arc Fragile Creatures, ce qui me motive d'autant à me pencher dessus, vu que cet arc est très loin du début (faut que je les relise en plus, ça fait un bail que je ne me suis pas plongé dedans).

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