#6135

Mon éditeur habituel voudrait que je lui écrives encore un autre roman de Bodichiev, un dixième volume. Je crois bien qu’il a gagné.
« Un souffle passa dans les arbres comme des doigts qui ébouriffent une chevelure. Un vent acide et sans direction qui dispersait le voile bleuté des nuages bas. Levant les yeux vers le ciel crépusculaire et le halo jaune d’un réverbère, le détective ne put s’empêcher de se demander si l’heure un peu tardive de son rendez-vous ne cachait pas une intention dramatique. Quoi de plus adéquat à la visite d’une maison prétendument hantée que l’heure entre chien et loup où montent les ombres et baisse la lumière ?
« La police chasse les contrevenants et le détective chasse les revenants », murmura Mowgli avec un petit sourire. Il leva de nouveau le nez vers la façade à colombages de cette demeure, un faciès architectural sévère mais rosit par la lumière de la rue, et appuya de nouveau sur la sonnette. »