Instant lucide (1)
(vers 19h30)
Le charme un peu hautain des grands bâtiments de la fac, d’une aristocratie toute hausmanienne, se détache en une rectiligne dorée & éclatante sur le ciel fuligineux. Dans l’air immobile, de longs nuages blancs s’étirent en filaments, au ras du pont (barre sombre), tandis que tout le reste n’est que barbouillage de gris, du clair au foncé, indécis, sans une trace de ce soleil qui, pourtant, illumine si nettement la fac au-dessus des arbres. L’eau du fleuve brille avec des reflets de nacre — comme l’intérieur d’un coquillage, ou bien est-ce plutôt comme une huile turquoise, parcourue de rides trompeuses.