Et pendant cette quinzaine de tracas d’ordi, qu’ai-je donc lu? Eh bien, pas grand-chose en définitive. Ou plutôt, j’ai tant lu pour les Moutons électriques (révision du manuscrit final de la monographie de Yann Graf sur le scénariste Grant Morrison, lecture du premier jet de l’essai Générique ! d’Eric Vérat, lecture de nouvelles de Paul Park et du regretté Jacques Boireau pour Fiction), et tant écrit aussi, qu’encore lire des mots sur des pages, le soir venu, n’était pas forcément ma priorité… Mais rassurez-vous (?), bookaholic je suis, bookaholic je reste. J’ai donc lu… des bédés, bien entendu. Fini ma relecture complète des Starman de James Robinson ; relu le Golden Age du même, sympa mais mal maîtrisé ; lu le premier volume de Soil, un nouveau manga chez Ankama au dessin très séduisant car justement assez peu classiquement « manga », et à l’intrigue vraiment très très étrange ; relu quelques Nexus de Rude et Baron ; et je suis maintenant plongé, avec délice et fascination, dans une relecture complète des Sandman de Neil Gaiman. Bon sang que le dessin des débuts est hideux, fautif, maladroit, bancal — et que les couleurs sont atroces, appliquées par un daltonien militant (je n’ai pas la chance d’avoir la version recolorisée). Mais cela va en s’améliorant, et la narration est toujours bluffante en dépit de ces handicapes visuels.