De temps en temps, il me faut me reposer. Le marathon de maquette sur les deux livres à crocs (Vampires! et Bit-lit!, parution novembre chez les Moutons électriques) étant plus ou moins terminé et les problèmes de planning des réimpressions étant résolus, je me suis donc autorisé un week-end de repos.
Durant lequel j’ai non seulement profité du silence pour dormir (car hélas la semaine est désormais fort bruyante, du fait des travaux voisins), mais aussi pour regarder pas mal d’épisodes de Bones — cette série me plaît en définitive beaucoup ; c’est avec Castle un intéressant courant de polar américain à la fois noir et humoristique, on y retrouve finalement un esprit à la Magnum, et ce jusqu’à un véritable fantôme dans un épisode — et pour continuer à lire la toujours amusante Gail Carriger (Blameless, troisième tome de la série Alexia Tarabotti). Si amusante en fait que je me demande si cette autrice mystérieuse (le copyright n’est pas à Gail Carriger mais à Tofa Borregaard, patronyme surprenant s’il en est) ne serait pas un pseudo de Barbara Hambly. En tout cas, l’esprit et le style sont identiques, et je ne peux que m’en réjouir.
Travaux disais-je: ceux-ci transforment hélas assez considérablement mon environnement. Je pense qu’une fois achevés, les nouveaux bâtiments ne seront pas bien hauts donc pas plus gênants que ce qu’il y avait avant, mais en attendant, quelle plaie. Le bruit, les chocs, les cris, la poussière… Et l’autre week-end, une lumière clignotante oubliée tout en haut de la grue géante qui dresse sa carcasse orange devant mes fenêtres. En pleine nuit, je fus réveillé, non par ce phare intermittent, mais parce que dans le salon la petite chatte noire jouait ardemment avec le reflet de cette lumière sur le parquet. Hier, l’irruption des travaux dans mon quotidien fut nettement plus agréable: comme il y avait beaucoup de vent, le drapeau fiché au sommet de la grue claquait avec force. Cette rumeur m’a fait penser à celle du bord de mer, ce qui n’était pas déplaisant.