À entendre le merle, que le temps pluvieux rend particulièrement volubile aujourd’hui, je me souviens qu’étant enfant je m’étais un matin, en me réveillant, demandé si les oiseaux que j’entendais existaient ailleurs. Notre maison en Bretagne représentait pour moi un tel paradis qu’il me semblait que chaque élément de son environnement devait être unique : sûrement il n’existait pas d’arbousier ailleurs? Les petites fleurs jaunes et noires poussant dans le terrain sablonneux n’existaient que là, bien sûr (hélianthème à goutte, vois-je sur le web). Les oiseaux ici ne chantaient que pour nous.