Témoin de ce que mon organisme est passablement perturbé par ce problème de santé, ces temps-ci je me lève tôt. Et puisque ce week-end à Champignac semble se faire sous le signe d’une fragile stabilité, j’ai donc écrit de bonne heure, à la petite table de ma chambre, devant le spectacle par la fenêtre de la lumière matinale mouvant sur la prairie et les grands arbres. Chaque moment de répit est bon pour grappiller une petite avancée dans mes travaux de rédaction. Le vertige et la nausée reviennent vite, me frustrant au milieu d’une scène.
Archives de catégorie : écriture
#4009
Vers 2 heures du matin, réveillé par un cauchemar de ma vieille Jabule ; câlin, la chatte se rendort mais moi pas. Les petites cellules grises se mettent à s’agiter et, allant chercher l’iPhone, je note deux bouts de scènes, l’une brève pour la nouvelle en cours, l’autre assez longue pour la novella itou ; les deux ajoutant un détail encore manquant dans le cycle, les clubs anglais. Satisfait du minuscule labeur accompli, je replonge entre les bras de Morphée.
#4008
On prend les petites victoires que l’on a : parvenu ce matin à un peu avancer ma nouvelle, Viat vient enfin de traverser le pont pour sa soirée à Chelsea. La nausée arrive vite et un soupçon de vertige. Mais c’est que dans ma tête j’ai beaucoup avancé sur la construction de cette petite histoire, au point d’en entrevoir la conclusion, et qu’il ne faudrait pas que j’oublie les bonnes idées qui me viennent le soir.
#4007
Descendu tout à l’heure au bas de la rue pour poster un peu de courrier, je fis un menu crochet vers la boîte à livres et… sapristi ! Quatre encyclopédies Quillet de 1965, je ne pouvais tout de même pas laisser ces beautés languir ainsi. Vous me direz, est-ce bien raisonnable, avec tous les livres que j’ai déjà ? Mais on n’a jamais « trop » de livres, et j’avoue un faible particulier pour les vieilles encyclopédies – tout ce savoir sérieux et un peu obsolète, les reliures robustes, les illustrations ou photos en noir (ou en couleurs éteintes, pour ce qui est de la collection Time-Life que je possède depuis mon adolescence)… Et mine de rien, je mets ces sommes à contribution dans mes travaux : outre des scans pour l’iconographie de tel ou tel beau-livre ovin, cela m’est également utile pour écrire mes Bodichiev. S’agissant d’une uchronie, j’aime me référer à de vieux bouquins sur Londres afin d’y glaner des détails (genre les bureaux de police), par exemple, et lorsque tout récemment j’ai écrit une nouvelle située à Raguse (Dubrovnik), « Sous le vent dalmate », j’ai, outre l’indispensable Google Earth sans lequel je n’aurai pas osé tenter un Bodichiev dans un endroit que je ne connais pas en vrai, consulté mes recueils de savoir dépassé, pour y glaner les anecdotes et détails nécessaires afin de donner une certaine épaisseur à un lieu.
#4005
Trois quart d’heure penché sur un carnet neuf et la tête « bascule » un peu, surtout un soupçon de nausée monte et je dois arrêter, alors que « Les chats de Battersea » sont à peine engagés – et encore, à la main j’écris très vite, bien plus que sur un clavier. Mais que cet été est frustrant, bon sang de bois. En tout cas, si j’ai peu de mémoire pour les intrigues des romans que je peux lire, j’ai en revanche de la suite dans les idées pour ce qui concerne mes Bodichiev : je viens de voir sur mon blog que les prémisses de cette nouvelle-ci datent d’un jour à Londres de décembre 2011. Et retournant au Sayers en cours, je me dis qu’un petit défaut de mon cycle est de n’avoir que trop peu traité des bords de mer, peut-être. Certes Bodichiev est un pur londonien, mais sur l’archipel britannique la mer n’est jamais très loin. Mouettes et embruns. Je crois n’avoir évoqué le littoral que trois fois, dont deux pour l’étranger (Dubrovnik dans le recueil en cours d’impression et Biarritz qui clôturera le dernier). Je viens par conséquent de rédiger sur l’iPhone un petit paragraphe, première accroche pour le futur « gros roman » envisagé pour lorsque j’aurai enfin bouclé les trois volumes actuellement en fin de travaux.