Et moi qui m’inquiète d’avoir cinq mille bouquins chez moi… Umberto Eco pour sa part, déclare:
« J’ai fait le compte de mes livres il y a dix ans. Je peux maintenant le corriger de mémoire. Ici, il y en a trente mille et il faut, selon une loi que je me suis imposée, que ce chiffre ne soit pas dépassé. Quand j’ai emménagé, j’ai pu, pour la première fois de ma vie, ranger les livres en une seule file. Les mettre sur deux, ou, parfois, trois rangées, c’est comme si on ne les avait pas! A peu près tous les six mois, je fais le tri entre les ouvrages qui doivent rester ici et ceux qui peuvent partir à la campagne. Dans ma maison de campagne, où je dispose d’un grand espace, il y en a dix mille environ. A Bologne, j’en ai encore deux ou trois mille, et dans mon pied-à-terre parisien à peu près un millier. Nous arrivons à cinquante mille volumes… La question la plus bête qu’on me pose quand on visite ma bibliothèque, est évidemment: « Les avez-vous tous lus? »»