#1693

La campagne, c’est très bruyant.

Habitant dans un appartement qui donne sur une cour, je me trouve bien à l’abri de la plupart des agressions sonores urbaines. Shoggoth hurleur d’en dessous excepté. Mais l’autre nuit, à la campagne chez mes parents, j’ai écouté les sons de la nuit vers 5h du matin… et c’était impressionnant!

Tout d’abord, il y a le pommier. Un grand et très vieux pommier qui trône devant la maison, couvert de lichen, tordant ses branches arthritiques au-dessus de la pelouse. Dès que le soleil se cache, des pommes encore vertes se détachent et tombent au sol — un bruit de déchirement comme elles franchissent la barrière du feuillage, le choc au sol claquant en coup de feu, le roulement sur l’herbe.

Ensuite, il y a un léger fond d’aboiements canins. Auquel s’ajoute un chant de coq, dans le lointain. Et puis, en staccato régulier, des yak yak secs, sans doute le jappement d’un renard. Toujours un friselis d’insectes, crissements nocturnes en rythme. Et enfin, dominant le tout, une plainte fantomatique: les hululements d’une chouette, toute proche, peut-être même dans le sureau à côté de ma fenêtre.

Quelle quiétude, la ville…

6 réflexions sur « #1693 »

  1. Dans mon Larousse du XXe siècle d'avant la guerre (mais laquelle ?), il est question d'aboiements d'élans et d'antilopes.

    Sinon, dans un registre plus léger, je sais faire aboyer un chat : je lui offre une écuelle de lait et il la boit.

    ^–^'

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