Je pense avoir eu raison de la perfidie des chenilles vertes. J’avais trouvé une première de ces bestioles dans le pot d’une misère, au-dessus de mon bureau, mais les petites crottes apparaissaient toujours, chaque matin, sur le plancher. J’ai enfin trouvé la deuxième. Sinon, cette maison est vraiment celle des araignées, il y en a partout, discrètes ouvrières. Mais les plus inquiétantes de ces arachnides locataires sont sans doute celles qui se cachent dans les combles, énormes, velues et… électriques (l’on peut donc dire que j’ai des araignées au plafond, pour ceux qui en doutaient encore). Ce sont elles qui gouvernent les branchements des différents lustres, dont certains refusaient de s’allumer. Après plus de deux heures de combat acharné, les ouvriers sont tout de même parvenus à apprivoiser l’une des bêtes, pour qu’enfin dans le salon-salle à manger trop longtemps pénombreux, fiat lux, chaque lampe s’éclaire convenablement. En revanche, échec pour le moment au bureau, dont l’araignée électrique tutélaire semblait plus complexe encore.