Il fait tellement doux, en ce moment, que le matin je m’assoie dans la chaise longue, au dehors, et que je lis au soleil. Bonheur simple, partagé par les trois chattes qui gambadent alors autour de moi, se roulent sur la terrasse, mangent de l’herbe, frémissent du museau… Pour ma part, ne sachant guère frémir du museau je tend simplement l’oreille, tâche d’écouter un peu le calme de la ville, la rumeur du boulevard comme un souvenir d’océan, un train qui passe, les oiseaux, un tintement, un aboiement, un coq, une cloche, un pigeon… Toute cette tranquillité depuis un minuscule bout de jardin au fond d’une impasse. Pas grand-chose à demander de plus.