J’ai passé le week-end avec le cœur empli d’une tendresse immense, celle pour mon vieil ami Roland C. Wagner, dont je suis venu explorer à Auch les archives. Grâce à l’immense gentillesse de Sylvie Denis sa compagne — et avec la bénédiction de sa fille, Natacha, merci à vous deux — ce ne fut pas un événement triste, je redoutais un peu mes propres émotions ; au lieu de quoi, à remuer toute cette paperasse, à explorer son ordinateur et à soulever tous ces cartons, j’ai souvent ri, retrouvant la légèreté, la fantaisie et les passions de mon grand copain, m’amusant de détails, m’attendrissant d’une lettre de refus ou d’une photo, m’émerveillant de découvrir des nouvelles de jeunesse, des notes manuscrites, le début de son dernier roman, des interviews… Maintenant j’ai un gros travail devant moi, bien entendu, mais ce sera avec un vrai plaisir et je me sens le cœur plus calme.