#2890

« L’épicerie-bazar tout en bois dépeint au carrefour d’où vont se perdre des rues à villas clôturées de ciment imitation branches d’arbre, l’odeur de la tambouille du soir près des hôtels pavoisés de serviettes-éponge qu’agite ce vent. […] En face, la forêt descend noire jusqu’au sable rapporté des plages ; le vent en soulève des rires doux comme des plumes d’oiseau. »

Je lis ces lignes dans L’Herbe des talus de Jacques Réda et aussitôt, aidé par le soleil qui coule si doux dans le salon, monte à mon souvenir le décor de Saint-Brévin-les-Pins, la bourgade balnéaire où ma famille avait des maisons lorsque j’étais enfant. Elle se nommait Tout-en-Un, l’épicerie-bazar du carrefour près de chez nous. Et la pension où descendait la mère de mon oncle Nérisson présentait bien l’aspect que rapporte le poète. Ah, je lis à la météo que la semaine prochaine il pleuvra peut-être de nouveau : il serait alors plus aisé de travailler, je crois.

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