#3092

Malade un jour sur deux et prudent le reste du temps, je ne peux finalement même pas écrire sur des carnets. Je vis donc cet été raté dans une frustration : je sais quels textes je dois finir pour les prochaines parutions de Bodichiev, j’ai aussi conçu un recueil ultérieur que je ne peux débuter – et malencontreusement mon cerveau ne cesse de me projeter vers le roman plus ambitieux dont j’ai l’idée pour cet univers. Alors, je note sur l’iPhone des bribes à ne pas perdre qui viendront s’ajouter à la novella en cours, façon puzzle… et je cogite, un peu dans le vide : comment dans un Empire couvrant une majeure partie de l’Occident fonctionne l’impôt ? En particulier, quelle taxe ajoutée existe, le port de Londres applique-t-il des tarifs sur le fret ? (Si si c’est important) Et quid de l’anti-sémitisme dans un univers qui n’a pas connu les guerres mondiales ? Je choisi de croire que ce racisme hideux a disparu mais lorsque, lisant un Simenon (Les Fantômes du chapelier) ou L’Homme pressé de Morand, je tombe sur de petites saloperies qui me hérissent, je m’interroge, cette haine du juif à la fois si ancrée et si absurde, si ignoble, comment l’effacer dans une uchronie essentiellement en paix ?

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