Curieux destin que celui de tout ce sable qui, soulevé de quelque désert saharien en immenses voiles d’ocre, fait le tour du ciel et retombe en d’autres territoires, tellement lointains. Annoncé par une grande lumière de cuivre qui jauni le paysage, ce sable s’abat en une averse safran qui macule la ville. La poussière des dunes ternit la tôle des voitures, des gouttes abrasives cinglent les toits et tâchent les portes, ça crisse sous le pas et ça tavèle les vasistas. Maudits simouns qui feraient presque regretter la saison des brouillards.
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