#5053

Un vent encore chaud caresse les rues calmes et lourdes, fait murmurer les sombres frondaisons, provoque des grincements de gouttières et se glisse par les fenêtres. Il annonce l’effondrement de la température, le retour d’une douceur automnale, espèrent hommes et chats qui cuisent depuis quatre jours. « Le rideau de fer de l’obscurité râcle le gosier des maisons », comme écrivaient Beucler et Fargue dans leur Composite que je lis actuellement entre deux polars de Ngaio Marsh. Il sera bon de respirer à nouveau, je commençais même à avoir du mal à penser, la tête fendue. Assis dans les jupes de la nuit, je hume le limon de la ville, je guette les lueurs, je reprends mon souffle.

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