L’une des choses que j’apprécie, dans ma nouvelle ville à moi que j’ai, c’est sa tranquillité. Provinciale, endormie? Tant mieux: je me suis rendu compte, depuis que je ne suis plus plongé dedans, que je ne supportais plus guère l’embouteillage permanent, le bruit, la pollution, la foule, en lesquels Lyon s’est transformée peu à peu. Tandis qu’ici, je savoure le silence. Dans les rues, descendant à la Poste tout à l’heure, je n’ai entendu que le léger roulement des roues de mon chariot et les pépiements d’oiseaux. Et puis je me surprend à observer le sol : une autre chose que j’aime, cette flore irrépressible qui pousse et grimpe partout, dans le moindre interstice des pavés du trottoir, en bas des murs, au pied des marches. Parfois visiblement entretenue de main d’homme, la plupart du temps sauvage, spontanée. Négligé? Je préfère cela à des rues vides, sèches, ici la végétation ajoute un peu de poésie au silence de la rue.
Bravo. J’ai reconnu quelque trottoir enherbé…