Banalité que de le dire, mais je ne me lasse pas (encore) de m’étonner à quel point les « mauvaises » herbes poussent bien plus vite que les « bonnes », tel ce minuscule brin de laurier qui ne semble pas avoir poussé d’un pouce depuis que par mère l’a découvert, tandis qu’autour de lui je ne cesse d’arracher de grandes et vigoureuses horreurs.
Autre sujet d’étonnement (agréable), le fait que la maison se salisse si peu. Comparé à la grasse et noire poussière de Lyon, où je m’escrimais en permanence à laver, épousseter, nettoyer, ici en dehors des poils de chat il n’y a pas réellement de pollution perceptible. En revanche, je balaye souvent les carreaux en pierre de la terrasse. L’esquisse d’orage d’hier avait fait tourbillonner follement les feuilles, paniquant la petite chatte ; ce matin, la tâche de nettoyer tout cela s’avéra étonnamment aromatique, la bourrasque ayant arraché beaucoup de feuilles de menthe. Une branche de bambou a cassé, aussi, hélas.
Au fait, cela fait pile six mois que je suis arrivé ici. Six mois et toujours le même bonheur, cette sensation de plénitude. Merci Bordeaux.