Curieux comment marchent les rêves. Pendant longtemps, j’ai rêvé de villes et hélas ça ne semble plus être le cas, ce paysage, cette géographie semblent ne plus être d’actualité sous ma caboche. J’ai gardé des souvenirs assez nets de ces villes oniriques, et en particulier du Bordeaux — le fait de vivre maintenant dans le vrai Bordeaux n’a pas effacé sa version parallèle, au point même que j’ai une réaction amusée, presque surprise, chaque fois que place de la Victoire je passe devant l’entrée du cours de la Somme, point d’accès — allez savoir pourquoi, il s’agit d’une artère assez ordinaire — de mon Bordeaux onirique. Dormant particulièrement mal ces temps-ci, j’ai tendance à me souvenir d’autant plus de bribes de rêves : et à défaut de me promener encore dans ces villes imaginaires, mes décors demeurent urbains tout de même, par exemple Axel était en chapeau melon l’autre nuit sur fond londonien ; tandis que je retrouvais cette nuit Fred Jaccaud à la terrasse d’un café. Me souviens aussi avoir passé du temps avec Justin Beiber (?!) et avec ma frangine. Dreams are so weird.