Insomnie. Aux vagues anxiétés brassées par la chimie interne répond l’obscur immobile du petit matin. Le soleil ne se lèvera que dans une heure. Par moments de brèves averses heurtent le carreau, tandis qu’au dehors les oiseaux interrogent un ciel confus, qui n’étale encore qu’une pâte lavée de toute couleur. J’imagine le merle en vigie sur l’antenne de la maison voisine, le bourdon d’un scooter file au loin et près de moi lève et retombe l’haleine tranquille d’une des chattes.