#2382

« Alors sont arrivés les derniers jours de mai…
Et tout le reste, tout ce qui avait pu se passer auparavant, toutes ces années d’angoisse et de désespoir, toutes ces choses qui m’attendaient, tapies dans l’ombre visqueuse de la nuit rouge — tout le reste s’est effacé derrière moi, englouti par la bouche béante de l’oubli.
Les derniers jours de mai ! « 

En juin 1989, Roland C. Wagner publiait le premier tome des Derniers jours de mai, roman se déroulant à Paris en l’an 2013.

Alors, en ces derniers jours de mai 2013, une pensée particulière pour l’ami disparu, Roland.

#2381

Jolie et amusante surprise au courrier du matin : la version en langue espagnole d’un des albums jeunesse que j’ai fait avec Fabrice Colin, publié en Colombie ! On avait déjà eu sur un autre titre des trad en castillan et en catalan parues en Espagne, mais là ça commence à devenir vraiment exotique…

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#2380

Peu bavard sur cette page en ce moment, yep, je suis occupé — et vais être en déplacement tout l’temps pour plein de salons sur une quinzaine de jours… Ça commence dés demain, avec un aller-retour à Arles pour la réunion Harmonia Mundi, puis vendredi direction Paris pour interviewer Isabelle Franquin. Samedi, Paris toujours, je serais en dédicace à la librairie l’Antre-monde, viendez les gens (142 rue du Chemin Vert dans le 11e, à partir de 15h30). Et le soir même, je filerai au salon de St Malo, où je vais tenir un stand avec mes amis des « Indés de l’Imaginaire », le dimanche et le lundi… (fort heureusement, une gentille cousine me loge à St Malo) Et la semaine suivante, on file à Épinal pour les Imaginales (cette fois, je vais bénéficier de l’hospitalité de Johan Heliot), puis dans une tentative d’ubiquité je filerai le dimanche à Paris avec l’un des Mnémos, pour finir le salon Geekopolis. Ouch. Moi qui suis casanier, vous imaginez l’effort?

#2379

Retour des lectures « obligées », c’est-à-dire pour tels ou tels travaux. Mais c’est un plaisir: mon copain Vivian Amalric a relancé la machine pour la réunion du volume Jeunes détectives, les vies en « Bibliothèque rouge », dont je lui ai confié la gestion. Je dois écrire plusieurs articles pour ce volume, et je suis donc en pleines lectures de polars jeunesse anciens — en l’occurrence, pour le moment, les Malcolm Saville. Inconnu en France, cet auteur anglais fut sans doute le principal concurrent d’Enid Blyton dans les années 50-60, mais avec un niveau stylistique et une profondeur humaine incomparables. En fait, je crois que les Saville sont vraiment parmi les meilleurs livres de ce genre que j’ai lu. Ses héros sont extrêmement attachants, très bien campés, il y a un peu de psychologie, une bonne dose de réalisme, une vraie attention aux autres, un très bel « esprit des lieux » également (Saville écrivit aussi beaucoup de guides touristiques), des descriptions et des situations captivantes… J’adore, quoi. Et tant pis si ça n’a jamais été traduit, à une exception, j’estime qu’un tel auteur mérite son propre chapitre. J’ai relu les premiers « Club des Cinq » (en V.O.) et bon sang que c’est atrocement mal écrit, et rudimentairement brossé! Ça pique les yeux. Malcolm Saville, par comparaison, est un véritable baume.

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#2378

Les braderies ne sont pas chose courante à Lyon, mais aujourd’hui c’était le jour du vide-grenier de la place des Archives et du cours Charlemagne. N’ayant pas le talent de l’oncle Joseph, je n’y ai pas déniché des tonnes de livres extraordinaires, mais tout de même, une jolie petite trouvaille: Les Aventures de Mademoiselle Hortense. Un album pour la jeunesse, genre roman illustré, par Merman Grégoire, dessins de Roger Sam (un dessinateur comique, j’ai déjà vu sa signature dans des revues d’humour ; c’était le beauf de Frédéric Dard, me souffle-t-on), publié à Lyon en 1944 (éditions Archat). Et il y a tout ce qu’il faut pour plaire, dans cet ouvrage: de la science-fiction (la voiture futuriste Orza), de la Ruritanie (le royaume balkanique secret de Montorza, dont proviennent la voiture et son conducteur, le jeune prince Armor), du fantastique (maison hantée avec fantôme), de la fantasy (un dragon!), du polar (intrigues de palais)… Et en plus, ça se déroule en partie en Touraine, la terre de mes ancêtres. Parfait, vous dis-je.

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