#2257

C’était dimanche dernier, en tout début d’après-midi. Quelqu’un sonna à la porte: oups, j’avais presque oublié qu’un journaliste voulait m’interviewer, pour un site web, un blog vidéo ou quelque chose comme ça. Bon, eh bien pourquoi pas.

Ce fut surréaliste.

Mon intervieweur a d’abord voulu que je lui parle de Philip K. Dick (sujet que je connais fort mal), puis il eut envie que j’évoque la question de la gnose chez Dick. La question de la quoi? Là-dessus, Axel sortant de la douche pénètre en slip dans le salon. Puis le journaliste veut qu’on continue dans le couloir — le minuscule bout de couloir obscur où contre un mur s’étagent les stocks VPC des Moutons électriques. Et de m’interroger en s’agenouillant contre la porte des WC… Je ne sais ce que va être le résultat de ces acrobaties physiques et verbales, mais croyez-moi, je ne vais pas essayer de me regarder!

#2256

La science avance : hier j’ai calculé les âges de Jeeves et Wooster, aujourd’hui j’ai trouvé l’église de Londres où, en bon catholique, Hercule Poirot allait certainement prier. Moi j’vous dis, je gagne pas beaucoup de sous mais je ne m’ennuie pas.

#2255

Un entretien à lire, très éclairant, d’Ayerdhal évoquant les actuelles attaques contre le droit d’auteur. Abrogation, abrogation !

Et j’ai bien d’autres questions, tiens, sur tout cela. Genre, le gouvernement socialiste agira-t-il dans le sens de la défense des auteurs, ou bien laissera-t-il le puissant lobby des grands éditeurs imposer ces lois et accords iniques? Le gouvernement socialiste reviendra-t-il aussi à la TVA du livre à 5,5%, comme promis par le candidat Hollande, ou bien cèdera-t-il au lobby puissant des libraires, qui se foutent complètement que les auteurs voient leurs royalties diminués d’autant? Le gouvernement socialiste imposera-t-il les PME, et donc les petits éditeurs indépendants, à 15% contre 33% actuellement, comme l’a promis le candidat Hollande? J’attends de voir… fit-il encore sceptique.

Et suis ravi que le syndicat d’auteurs SELF soit sur le point de renaître.

Publié dans grr

#2254

J’ai commencé à sérieusement turbiner sur le « Bibliothèque rouge » Londres, une physionomie, pour lequel je n’avais encore qu’un gros article du professeur Mauméjean sur les clubs, dactylographié un journal de voyage de 1927, corrigé un article de Théophile Gautier, et sélectionné un certain nombre de textes à traduire. Ah, et j’avais aussi rédigé trois promenades/guides, tout de même. Maintenant j’attaque les morceaux les plus gros qui m’incombent. J’ai rédigé un article sur l’East End en 1888. Je débute celui sur le Londres d’Hercule Poirot, pour rester dans cet élan. Et je viens de me livrer à quelques savants calculs sur les âges probables de Jeeves et Wooster, lors de leurs célèbres mésaventures des années 1920…

#2253

La plupart de mes lectures sont dictées ou sont en lien périphérique avec mes travaux d’écriture. Qu’il s’agisse de me documenter ou plus simplement de m’entretenir dans une certaine ambiance, par exemple, et je ne saurai m’en plaindre car somme toute je ne travaille jamais que sur des sujets que j’ai choisi. Reste que cela écarte forcément d’autres lectures, et qu’ainsi trônent dans mon salon les derniers Murakami et Lodge, non lus depuis pas mal de mois déjà. Tout ça pour dire qu’ayant eu une idée d’article et après une petite discussion avec mon camarade Raphaël, je relis du Michael Moorcock. Le cycle d’Oswald Bastable, le nomade du temps. Et bon sang de bois que c’est bien !

Je n’avais plus lu du Moorcock depuis une bonne dizaine d’années, je le crains. Le fascinant Mother London et, un peu plus tard et pour un éditeur, son hélas très médiocre suite. Renouer avec cet excellent écrivain est un plaisir. Il y a tant et tellement à lire, la vie et les choix de circonstances nous poussent dans diverses directions et ainsi, tout en sachant fort bien que des auteurs comme Fritz Leiber, Ursula Le Guin ou Michael Moorcock, pour n’évoquer que trois géants du domaine des « littératures de l’imaginaire » (je n’aime guère ce terme fourre-tout…), sont excellents, je les ai trop peu lus ou relus ces dernières années. Et l’autre soir je me demandais vaguement qui je pouvais considérer comme étant mes « auteurs préférés ». En entendant par cette expression des auteurs que j’aime suivre de près, dont je lis tout ou presque, et de façon assez régulière. C’est la lecture ces derniers mois de tous les polars de Dorothy L. Sayers et de Margery Allingham, deux autrices que j’ai absolument adoré et auxquelles je reviendrai assurément, une telle assiduité sur ces deux seules autrices, qui m’a conduit à cette petite réflexion… Allez, liste-mania, en désordre…

• Christopher Isherwood — au point d’également suivre ses rares adaptations ciné, moi qui ne suis pas cinéphile.
• Patrick Modiano — intéressant documentaire il y a quelques soirs de cela sur Fr5.
• Haruki Murakami — en version anglaise ou française, indifféremment.
• David Lodge.
• André Franquin.
• Seth — le bédéaste canadien.
• Hubert — scénariste français de bédé, dont chaque projet, pourtant chaque fois très différent, me plaît absolument.
• Lewis Trondheim.
• Carl Barks.
• Jasper Fforde.
• Roland C. Wagner.
• Xavier Mauméjean.
• John Brunner.
• Mike Carey.
• Charles de Lint.
• Rex Stout.
• Michel Suffran — auteur de Bordeaux, pour moi l’une des plus belles plumes françaises.
• Gustave Flaubert — eh, quand même !
• Jacques Réda — immense poète des villes.

Je crois que c’est « tout »… mais je reviens régulièrement à bien d’autres auteurs, pour moi des valeurs sûres, tels Simenon, Giono, Jane Austen, Maupassant, André Maurois, Alexander McCall Smith, Elizabeth Goudge, Agatha Christie, Michel Pagel, Michel Jeury, Pierre Pelot, Jeffrey Ford, Tove Jansson, Ellen Kushner, Delia Sherman, Fabrice Colin, Jonathan Lethem, Robert Silverberg, Thomas Mann, Neil Gaiman, David Calvo, John Crowley, Thomas Disch, Walter Tevis, Russell Hoban, Armistead Maupin, Henry Green, Javier Martin, Rodrigo Fresan, Eduardo Mendoza, Robertson Davies, Bill Watterson, P. G. Wodehouse, Ian Rankin, Kate Atkinson, Peter Robinson, bien entendu les Sherlock Holmes et les Arsène Lupin… mais aussi les Harry Potter.