#5068

Quelques pas pour réfléchir et, comme l’on ramasse des coquillages sur la plage, je me penche sur des artefacts déposés par la nature : feuille morte craquante du magnolia, lambeau d’écorce à l’élégance minimaliste, pomme de pin, branchette… À la place de la mer, il y a le murmure du feuillage des grands arbres.

#5066

Afin de gagner ma résidence d’écriture du week-end, il y a une bonne vingtaine de minutes de marche à pied depuis un terminus du tram. Je me suis donc de nouveau levé à 7h ce matin, pour faire le trajet à la fraîche. Agréable impression de havre lorsque j’atteins ces prairies et ces grands arbres au-dessus desquels tourne l’appel sifflé des éperviers. Un air frais coule encore à cette heure. Je pense être proche de terminer la première partie de mon roman — sans doute la plus importante en nombre de signes.

#5060

Il y a des insomnies fructueuses, où j’écris de longs passages… et la nuit dernière, qui ne fit naître que ceci, que je vais bien trouver à utiliser malgré tout : « Des épures à l’eau-forte de corbeaux et de mouettes, et une mer querelleuse ».

#5057

À la faveur (?) d’une insomnie avant-hier, j’ai encore redigé sur téléphone un chapitre de mon roman, un passage souterrain de 4000 signes. C’est égal, il ne me parait pas banal d’écrire une telle proportion d’un roman sur le bloc-notes d’un iPhone – mais je saisi les opportunités et inspirations lorsqu’elles se présentent. Le caractère « choral » et donc assez morcelé d’un tel projet s’y prête fort heureusement : je viens de débuter un tableur des chapitres pour ne pas m’y perdre.

#5049

Force est de reconnaître que je n’avance pas aussi bien que je le souhaiterais sur mon roman : les travaux divers des Moutons électriques, les visio, l’organisation des déménagements, un séminaire bientôt, la participation à une librairie, les dossiers de ceci et les soucis de cela… je n’écris qu’en pointillé, en vérité. Je vais donc tacher de me ménager, si possible, une majorité de petits week-ends estivaux afin d’aller chez mon parrain en « retraite » d’écriture, il me suffira pour cela de prendre l’iPad sur lequel j’écris souvent. Et puis le climat sera sans doute plus doux dans cette chartreuse sous les grands arbres que dans mon échoppe en ville. Enfin, nous verrons, c’est de l’ordre des vœux pieux. Écrire demeure à la fois une évasion et une lutte.