#5028

Bel orage ce midi. Dans ma petite nouvelle de ce week-end, j’ai fait usage de l’orage observé le dimanche précédent comme je rentrais du Béarn…

« Durant plus d’une heure, le train entretint une course avec un orage. D’immenses nuées roulantes se présentaient de profil sur la lumière claire, presque abricot, de la fin du jour. Le train longeait ce mur de nuées, parfois rattrapé par la violence d’une averse, pluie et grêle. Des éclairs fendaient la masse géante, leur tonnerre couvert par les heurts du souffle d’océan métallique et sec du convoi ferroviaire et les halètements de la locomotive. À la frange extérieure de la montagne orageuse couraient des nuages longs à la chevelure frisée et au ventre sombre, et d’autres encore d’un bleu-gris, épais traits nerveux comme peints à la brosse. Ils ressemblaient à des animaux, lévriers et hippocampes caracolant à l’avant-garde du front orageux qui fondait vers la terre. Puis tout de même le rail distança la tempête, ils laissèrent ces tourments derrière eux, le soleil déclinant transforma le ciel en une coupole rose. »

#5027

Week-end à la campagne. Matin frileux et humide, mais ça ne durera pas. Au petit-déjeuner le ciel était si bas que corbeaux et pigeons filaient près du sol. Une tourterelle trotte dans une allée. Relu ma courte nouvelle écrite hier, quelques ajouts et retouches. Crépusculaire car en fin de carrière du détective et après la mort d’un de ses proches. Je réalise que son assistant, Viatcheslav, ne figure dans aucune des nouvelles de ce dernier recueil, Voyages d’un détective à vapeur, seulement en destinataire de la missive d’introduction. Monsieur Bodichiev voyage seul.

#5208

Mes prochains week-ends vont être un peu tumultueux : deux salons d’affilé. Tout d’abord le BGF à Bordeaux (et je fais le vendredi une petite conférence sur l’histoire de la SF — oups il faut que je retrouve mes notes), puis les Ukronies à Marmande.

#5207

On est bien peu de chose, n’est-ce pas ? Et c’est un tout petit volume, mais moi ça me fait un plaisir immense : je viens de recevoir les premiers exemplaires du septième volume des enquêtes de Bodichiev, Les Arrière-mondes. Un texte important dans le cycle, car mettant en place pas mal de choses et de personnages, notamment la menace cosmiste qui éclatera plus tard, dans l’encore en lecture Les Mystères de l’Empire. Combien d’années d’écriture et de cogitation pour tout ça, une bonne vingtaine ? Ouch, 25 ans. Au moins j’ai de la suite dans les idées.

#5204

Depuis longtemps, je mène sous pseudonyme l’écriture d’une série d’uchronies dans un univers parallèle au nôtre, dominé par l’Empire anglo-russe et la longue paix fêtée lors de l’an 3000. Un monde légèrement différent du nôtre, où voguent les grands dirigeables et où le détective privé Jan-Marcus Bodichiev mène des enquêtes policières avec l’assistance de Viat Koulikov et de quelques autres. Début mars est paru chez Folio-SF un florilège de 12 des nouvelles, et aujourd’hui arrive chez mon auguste éditeur, la maison Koikalit à Saintes, le septième volume du cycle, le court roman Les Arrière-mondes, toujours sous un dessin de couverture par Melchior Ascaride.