#2616

Deuxième nuit de vent, de grêle et de pluie, ça siffle et ça tape, est-ce donc une troisième tempête en autant de semaines ? Pas des plus aisés pour la paix du sommeil, ce temps, moi qui dort sous le toit. Avec la panne de la chaudière, la chambre se fait bulle de chaleur (il y a un radiateur électrique) et mon lit, couche des félins ronflant et ronronnant. Tout à l’heure je rêvais du bercement des vagues d’un océan lorsque le cauchemar de la plus jeune chatte m’a tiré des flots avec son petit miaulement.

#2577

Non seulement je ne dors pas bien, par ces nuits un peu lourdes et moites, mais ça réveille mon foutu juke-box, ces morceaux qui vous tournent en boucle dans la tête… L’autre nuit c’était, horreur, une imbécilité de U2. Cette nuit, c’était bien mieux, à savoir le « Fourth of July » de Joni Mitchell. Il faut dire que, si je méprise vivement les bramantes non composées de U2, en revanche j’écoute et idolâtre Joni depuis une trentaine d’années — depuis que mon excellent camarade Bruno m’en a fait découvrir les charmes musicaux lors de nos années estudiantines et bordelaises. Et en ce moment, je suis de nouveau retombé grave dans des écoutes de Joni. Bon, j’ai fait l’erreur de remettre les oreilles sur l’atroce Wild Things Run Fast, bête et vulgaire à pleurer (j’ai une théorie comme quoi au début des années 1980 notre planète est passé dans une singularité qui en a arraché tout goût et bon sens créatif), mais sinon je me délecte comme toujours — au moment d’écrire ces lignes tourne le live Miles of Aisles sur la platine.

#2568

Rêvé de mon vieil ami Michel Pagel, il habitait provisoirement dans un appartement en dessous du mien, dans un immeuble ancien très élevé à flanc de coteau, à Chinon (Touraine), ville que je lui faisais visiter un peu… C’est amusant en ce qu’en m’endormant hier soir je me suis dit que je ne faisais plus du tout de rêves de villes étranges / réimaginées, depuis que je suis à Bordeaux qui figurait grandement dans mes rêves urbains auparavant…

#2560

Rêvé que je découvrais que la maison d’à côté n’est pas vide en fait mais habitée par un grand monsieur âgé à la tignasse grise, qui s’avère être Richard Brautigan. Sympa, il accepte de me signer ses bouquins. Zut, je me suis réveillé à ce moment là.

#2589

Je ne me souviens pas trop des péripéties de mes rêves fort nombreux de cette nuit, ce qui m’a fait sourire au réveil c’est leur caractère… économe, du théâtre à casting réduit : en plus de moi, juste deux ou trois personnes et un de mes chats, dans différents rôles (enfin non, le chat était juste le chat)…