Un petit mot triste. Depuis trois ans j’allais régulièrement passer des week-ends dans un joli domaine près de Bordeaux, que par discrétion je surnommais Champignac. Je lui fais aujourd’hui mes adieux, mon parrain son propriétaire venant de mourir ce midi, à 88 ans. Je l’avais mis un peu en scène, et le domaine plus encore, dans une nouvelle intitulée « Les Deux morts de Mademoiselle Rose », in Archives d’un détective à vapeur. De bons souvenirs, l’écriture d’un gros roman et de plusieurs nouvelles, ainsi que le début d’un autre roman, demeureront à inscrire au titre de ces séjours. Merci mon parrain.
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#5066
En ce vendémiaire chaud et humide comme le fantôme d’un climat tropical, et en attendant la précipitation des jours d’Hypermondes à venir, je flâne et baguenaude un peu entre deux réunions. Fut hélas tristement déçu ce matin par une expo Chaland sottement noyée de pénombre épaisse, qui ne me permit guère de distinguer les belles pièces cachées dans l’ombre. Mes vieux quinquets exigent plus de lumens que cela.
#5203
#5186
Une amie me disait à l’instant qu’elle a l’impression de manifester tous les jours ; ce n’est pas qu’une impression. Contre la réforme des retraites hier, pour le Ségur pour tous aujourd’hui (le médico-social est exclu du plan, plongeant les familles dans l’angoisse) ; et qui écoute ? Pendant ce temps, on apprend que des banques se font perquisitionner pour fraude fiscale massive (dont Natixis avec lesquels les Moutons électriques viennent d’avoir maille à partir) ; à côté de la librairie, chaque soir des poubelles flambent devant la fac… Grande lassitude…
#5183
Je pensais avoir bien terminé mon « gros roman », d’ailleurs déjà en lecture chez un éditeur, et puis hier je me suis rendu en ville — et ai rédigé cette nuit un paragraphe à ajouter à la fin du roman, inspiré par les ravages actuels du macronisme.
« Après le passage des pompiers, projetant de la mousse sur les incendies, une étrange odeur de lessive flottait sur les rues, survolées par le vrombissement des véhicules volants. Spectacles de fin du monde : les gravats encore fumants, la suie des incendies qui maculait les façades, les cris de ceux ayant perdu des proches, les hurlements de douleur des blessés, le sang dans les flaques d’eau, les bandelettes souillant les caniveaux, et sur tout cela ce mélange écœurant, indécent, de cramé et de savon. »