Il ne s’agit bien entendu que d’une convention calendaire mais il ne vous aura probablement pas échappé que l’année 2023 s’achève. Une année où mon fanzine Yellow Submarine a franchi la barre des 40 anniversaires et où moi-même ai atteint un chiffre rond assez respectable. Une année où j’ai plus défilé que jamais auparavant dans ma vie, tandis que le régime actuel transcendait la question du barrage, disons ; où ma vieille chatte Jabule est morte dans mes bras ; où le cœur de mon parrain a soudain cessé de battre. Une année avec également son lot de petits bonheurs, mais que je ne vais certes pas regretter. La suivante marquera le vingtième anniversaire des Moutons électriques, maison d’édition de qualité, et pour le reste, croisons les doigts.
Archives de catégorie : journal
#6004
Matin de brume, promenade au cimetière tout avalé de ouate humide et d’un silence approfondi par le tintement d’un tramway ou les cloches graves de Saint-Bruno. Les allées dégoutelantes étirent le culte doloriste et minéral de tous ces gens si vite oubliés, entre les buis aux formes vaguement obscènes. Des pas sans bruit.
#6003
#6001
Balade du samedi un peu plus courte que d’habitude, dans un beau parc ensoleillé – non je plaisante, gris uniforme du ciel et bruine piquante, il pleut tellement en ce moment que l’on s’attend d’un instant à l’autre à croiser des bancs de poissons dans les artères bordelaises. Des gardons autour de la cathédrale, des limandes dans les bacs à sable, et l’on aurait vu une sardine bloquer le cours Victor-Hugo.
#6000
Balade solo dans des parcs gorgés d’eau, sous un ciel d’hiver nucléaire, avec un soleil si rasant qu’un instant j’ai cru que la nuit revenait déjà. Vu un écureuil noir sur un tronc de même teinte, un couple de canards pataugeant sur le campus, des flots de fougères rousses, des moissons de champignons ; cueillis quelques arbouses.