Ooooh, je reviens de la brocante Saint-Michel où tout à fait fortuitement j’ai croisé les pas d’une célébrité locale, que pour respecter son anonymat nous ne désignerons que par les initiales P. et M. Et cet homme qu’une bonté infinie pare d’un halo presque surnaturel, m’a fait deux cadeaux, dont… le dernier Fantômette qui me manquait !!!! Je suis joie, je suis émotion, et du coup je crois que je vais pouvoir assez aisément le pardonner d’avoir critiqué le bel orange de mon t-shirt. P.M. est formidable, il faudrait le dire plus souvent.
Archives de catégorie : Lectures
#2780
Odeurs de feuillage, de fleurs, quelques bourdonnements, les gloussements d’un poulailler non loin d’ici, la chatte qui se roule sur les dalles grises. Hier soir l’existence me paraissait une plate boutique, comme disait Flaubert, et je me suis couché tôt : je n’en fus récompensé que d’une longue insomnie, qui me permit la lecture d’une bonne moitié d’un Simenon « dur ». À 5h 25 le tintement d’un texto, une jolie nouvelle, tandis que par le vasistas entrouvert filtraient les vocalises matinales des volatiles. Matin lecture, encore, mais au jardin, avant que de regagner ma serre de lettres imprimées, comme disait Gébé, pour en préparer d’autres, le flot plaisant des polars fantastiques de Maurice Limat, dont la musique désuète mais habile occupe en ce moment mes journées.
#2777
Une lanterne sourde. Ça me ravi : le concept paradoxal d’éclairer mais peu, la conflagration du domaine de la vision et de celui du son. Une sorte d’oxymoron mais qui existe dans le réel.
#2774
En bande dessinée également, je suis beaucoup dans la relecture. Effet de l’âge bien sûr, et d’une mémoire friable, qui font que j’éprouve le désir de redécouvrir pour me refaire une opinion, remettre à jour mes sentiments sur ces œuvres. Effet aussi des « intégrales » de patrimoine. Ces derniers temps, j’ai pas mal picoré dans ce qui n’est pas mon domaine favori : inconditionnel de la bédé « gros nez », j’ai pourtant souhaité me replonger dans le versant graphiquement plus réaliste ; Bob Morane, Jean Valhardi, Guy Lefranc, Ric Hochet… Et dans ces trois derniers cas, surtout, ces relectures ont rejoint mon goût pour le polar vintage, le « vieillot » dans son jus. Les premiers Lefranc sont délicieusement rétro, ce qui leur confère je trouve un surcroît d’intérêt, une forme de patine. Les premiers Ric Hochet ont une fraîcheur qui passe bien (les premiers, hein ?!), et les Valhardi des années 50 sont entraînant, en dépit du style de Jijé dont l’instabilité graphique me gêne un peu, je préfère les Paape (sacrilège ?). Tout cela est « poussiéreux », oui, comme une certaine littérature populaire, et s’apprécie de même, dans son contexte.
#2773
Je ne fais plus de photo de mes piles de « lectures récentes », par flemme et parce que je lis… hum, j’allais écrire « trop », non, disons « beaucoup »… et dans tous les sens… j’en oublie… Francis Carco, Colette, Flaubert, André Salmon, Armand Robin, Eugène Dabit, Louis Emié, Jean Giono, deux recueils d’articles de Perec, et une bio de Maupassant par Paul Morand, par exemple, pour la blanche, et beaucoup de relectures, Michael Coney, Brian Aldiss, Pierre Pelot, Michel Jeury, Kim Stanley Robinson, Ross Macdonald, Mike Carey, Julius A. Lion… et pour le boulot, bien sûr, Léon Groc, Maurice Limat et Renée Dunan…